Titre : Évolution de microstructure d'un système superalliage monocristallin base Ni revêtu γ-γ' en conditions de fatigue thermomécanique
Centre de recherche des Mines : Centre Des Matériaux
Soutenance prévue : Début 2025
Pourquoi as-tu choisi de mener cette thèse ?
La science a toujours été ma passion depuis mon enfance. Mon parcours à travers les classes préparatoires et l'école d'ingénieurs a renforcé mon désir de poursuivre une carrière de recherche. De plus, lors de mes stages, j'ai pu rencontrer des ingénieurs docteurs engagés dans des projets de recherche au sein de l'industrie aéronautique, chose qui m’a aidée à m’orienter vers la thèse que je réalise aujourd’hui.
A quels besoins répond ton travail de recherche ?
Ma thèse, réalisée en partenariat avec Safran, vise à caractériser de nouveaux matériaux utilisés dans les aubes de turbines haute pression des réacteurs d’avions, aussi appelés « barrières thermiques ». Le développement de ces nouveaux systèmes permettra d’augmenter les températures des gaz en entrée de turbine et d’optimiser les rendements des moteurs de nouvelle génération dans le but de réduire les émissions de CO2.
Quels verrous scientifiques cherches-tu à lever ?
Mon objectif principal est de comprendre l’évolution des propriétés des barrières thermiques en reproduisant les conditions extrêmes auxquelles elles sont soumises. Plus spécifiquement, je cherche à proposer des méthodes de caractérisation avancées permettant de comprendre comment la structure à l’échelle microscopique de ces systèmes influence leurs propriétés macroscopiques et donc leur durabilité. Les premiers résultats se sont avérés extrêmement prometteurs car nous avons pu, à travers une méthode de caractérisation en in-situ, mettre en évidence le rôle fondamental de la diffusion du platine, dans la réduction de la durée de vie des barrières thermiques. Cette découverte a permis de confirmer la pertinence des nouvelles méthodes d’élaboration développées par Safran, visant à contrer les effets néfastes de la diffusion.
Quelles compétences mobilises-tu ?
Le quotidien d'un.e doctorant.e est marqué par une grande diversité de tâches. Dans mon cas, une grande partie de mon temps est dédiée au travail expérimental. L'analyse des données, souvent effectuée à l'aide d'outils numériques, est tout aussi cruciale afin de comprendre et d'interpréter les résultats. Une partie de ces résultats est communiquée sous forme de publications ou d’exposés lors de conférences.
Ainsi, faire une thèse permet d’acquérir et de développer des compétences autant techniques (caractérisation mécanique, science des matériaux, outils numériques…) que transversales (gestion de projet, collaboration, rédaction, communication scientifique…).
Quoi de prévu après la thèse ?
Faire une thèse en collaboration avec un industriel m'a permis de mieux comprendre le lien étroit entre l'industrie et la recherche académique, et je suis enthousiaste à l'idée de continuer à travailler à l'interface de ces deux univers à travers une carrière en métallurgie dans l’industrie.
Des conseils pour les camarades ?
Pour ceux qui hésitent à se lancer dans une thèse, je les encourage vivement. La recherche peut sembler intimidante, mais contrairement aux idées reçues, elle ne se fait jamais en solitaire. Vous serez entourés de personnes passionnées et inspirantes, ce qui rendra l'expérience extrêmement enrichissante.
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